GUINÉE-BISSAU:
UMARO MOKHTAR SISSOCO E
Guinée-Bissau:
Le nouveau locataire de la Primature est connu. Dans un décret communiqué ce
vendredi, le président Jose Mario Vaz a nommé Umaro Mokhtar Sissoco Embalo
Premier ministre.
Le texte fait notamment savoir que cette désignation
doit être perçue comme un effort du chef de l‘État pour mettre fin à plus d’un
an de blocage politique dans le pays. Umaro Mokhtar Sissoco Embalo est en effet
le cinquième Premier ministre en près d’un an en Guinée-Bissau. Lundi 14
novembre 2016, Jose Mario Vaz dissoudait le précédent gouvernement alors dirigé
par Baciro Ja.
Ce dernier a été le point culminant d’un conflit entre
le président bissau-guinéen et les membres de son propre parti, le Parti africain
pour l’indépendance de la Guinée-Bissau et du Cap-Vert (PAIGC). Des
médiations avaient alors convenu de désigner un nouveau Premier ministre de
consensus. Parmi les trois noms énumérés, celui de Umaro Mokhtar Sissoco
Embalo.
Umaro
Mokhtar Sissoco Embalo, l’homme du consensus ?
Il est
peu connu du grand public mais Umaro Mokhtar Sissoco Embalo a été proche de
plusieurs chefs d‘État et de personnalités en Guinée-Bissau, dont le président
Jose Mario Vaz.
Selon
un de ses proches, il a été conseiller, quelquefois avec rang de ministre ou de
ministre d‘État, auprès de tous les présidents depuis le dernier régime de Joao
Bernardo Vieira dit Nino, assassiné en 2009 par des militaires. Il est donc un “enfant” du pouvoir dans le pays.
Au-delà, son entourage lui reconnaît un carnet d’adresses très riche et de
solides relations, aussi bien en Afrique qu’au Moyen-Orient.
Faut-il pour autant lui concédé le titre d’homme de la
situation dans cette crise qui handicape le pays depuis plusieurs mois ? Il
faudra certainement attendre la réaction des cadres du PAIGC, même s’il semble
quasi impossible que sa désignation ait été faite sans le consentement des
cadres du parti présidentiel.
Une chose est cependant sûre, le nouveau Premier
ministre est bien conscient de l’ampleur de sa mission. “Je sais que la tâche
qui m’attend ne sera pas de tout repos car le pays est exsangue”, avait-il
déclaré lors d’un entretien avec un journaliste de l’AFP quelques heures avant
l’officialisation de sa nomination.
Diplômé en relations internationales et en sciences
sociales et politiques, Umaro Mokhtar Sissoco, 44 ans, a désormais une mission
peut-être plus grande que celle de murmurer à l’oreille des dirigeants.
Aujourd’hui, il doit non seulement réunir une famille complètement fracturée,
mais encore, la réconcilier avec la Nation.
Avec
: AN
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